Réinsertion et autonomisation de jeunes filles survivantes à l’exploitation sexuelle à Nouga
1. Présentation générale
Thématique : Réinsertion et autonomisation de jeunes filles survivantes à l’exploitation sexuelle.
Population cible : 45 victimes et leur famille
Zone d’intervention : Nouga, arrondissement de Kangaba (Mali).
Durée du projet : 36 mois (01/2025 – 12/2027)
2. Résumé opérationnel
Le projet porté par l’asbl ONG D End Child Prostitution, child Pornography and Trafficking of children for sexual purposes Luxembourg (ECPAT) vise la réinsertion et l’autonomisation de jeunes filles survivantes ou vulnérables à l’exploitation sexuelle dans la commune rurale de Nouga, au Mali.
3. Contexte et justification
Cette zone, marquée par la pauvreté et l’orpaillage (mines d’or) artisanal, attire des populations précaires, souvent dépourvues de protection sociale, exposant les enfants – surtout les filles – à de graves risques d’exploitation.
L’encadrement par les acteurs communautaires de ces populations et les mécanismes de protection sont absents ou inefficaces, le cycle de la violence et l’exploitation est omniprésent.
4. Partenaires et approche du projet
L’asbl ECPAT Luxembourg est l’initiatrice du projet qui est mené sur le terrain dans une approche intégrée et participative, mobilisant plusieurs acteurs :
– ACESEM, le partenaire local, agissant en amont : identification, sensibilisation, référencement des victimes et formation des acteurs communautaires.
– ENDA RAO, le partenaire spécialisé dans la prise en charge, offrant un hébergement sécurisé à Bamako, des soins médicaux, un soutien psychologique, et des formations professionnelles pour permettre aux survivantes de reconstruire leur vie.
– Le Réseau Afrique de l’Ouest pour la protection des enfants (RAO) facilite le rapatriement et la réinsertion transfrontalière des jeunes filles victimes de traite.
Les autorités locales, chefferies traditionnelles, enseignants, agents de santé, et gestionnaires de sites aurifères (tombolomas) sont également impliqués dans la prévention, la détection et la protection des enfants.
5. Objectifs du projet
Objectif général :
Rompre le cycle de la violence et de l’exploitation sexuelle à travers une prise en charge globale des jeunes filles, comprenant un soutien psychosocial, des formations professionnelles qualifiantes et un accompagnement à la réinsertion sociale et économique, tout en renforçant la protection communautaire de l’enfance.
Objectifs spécifiques
– Réinsérer les jeunes filles survivantes à travers un accompagnement complet et des activités génératrices de revenus.
– Renforcer les capacités communautaires et institutionnelles pour prévenir et répondre aux cas d’exploitation sexuelle.
– Sensibiliser les enfants et leurs familles sur leurs droits et les dangers liés à la traite.
– Promouvoir la participation active des femmes dans les comités de protection et les actions communautaires.
– Intégrer les dimensions sociales et environnementales dans les activités de prévention autour des sites miniers.
6. Bénéficiaires
– Directs : 45 jeunes filles victimes ou vulnérables à l’exploitation sexuelle et leurs familles.
– Indirects : Environ 30 000 personnes (familles, communautés, autorités locales et acteurs de la protection de l’enfance).
7. Résultats attendus
– Des jeunes filles autonomes, formées et réinsérées dans la société et le tissu économique local.
– Des communautés sensibilisées et mobilisées contre l’exploitation sexuelle.
– Des mécanismes durables de protection de l’enfance mis en place, intégrant une forte implication féminine et une coordination entre acteurs publics et communautaires.
8. Impact global
Le projet étalé sur 3 ans contribue à bâtir un environnement protecteur, inclusif et durable pour les enfants dans la commune de Nouga.
En favorisant la résilience et l’autonomie des jeunes filles, il agit sur les causes profondes de la vulnérabilité et participe à la réduction durable de l’exploitation sexuelle des mineures dans les zones d’orpaillage artisanal.
9. Affectation des fonds et Financement
Le détail de la répartition des fonds par objectif est déposé dans les annexes du projet.
Le coût du projet est fixé à € 250.000 et cofinancé à 80% par le Ministère des Affaires Étrangères et Européennes du Luxembourg (M.A.E.E.).
Les partenaires locaux apportent une contribution de € 25.000 dans le financement de ce projet.
L’association demande une aide du même montant à la Fondation NIF.