Poursuite d’un programme performant de lutte contre l’excision et les violences faites aux jeunes filles

L’a.s.b.l. ONG D Programmes d’Aide et de Développement Destinés aux Enfants du Monde – PADEM, poursuit son programme de lutte contre l’excision et les violences faites aux jeunes filles dans la région de Matam au Sénégal.
Le projet est soutenu par le Ministère des Affaires Étrangères et Européennes du Luxembourg.

Son premier projet (voir projet 254 étendu sur 2020 à 2023) se déroule dans 20 villages ciblés de la même région et concernait globalement 40.000 jeunes filles et 21.000 parents.
Le projet a accusé en 2021 un retard du fait de la pandémie, mais il semble que les objectifs initiaux seront fort probablement atteints en fin de projet.

Le partenaire local Jeunesse et Développement JED reconnu ONG depuis 1988, dispose de personnel qualifié et expérimenté en matière de santé communautaire et de la reproduction. Cette association a acquis une expérience dans l’accompagnement des jeunes filles et femmes victimes ou exposées aux violences et à la mutilation génitale, une problématique complexe ancrée dans les mentalités et la culture identitaire, un mélange de rite initiatique et de religion.
Le changement des mentalités est une question de temps, de persévérance et de moyens.

Mais pas que : un des volets concernait 120 exciseuses qu’il convenait d’orienter vers d’autres activités génératrices de revenus. : malgré de grosses difficultés de recrutement en début de projet, cette reconversion s’est finalement avérée être un réel succès puisqu’à ce jour celles-ci regroupées en association, continue le travail auprès des exciseuses en exercice de manière indépendante.
Cependant dans la zone d’intervention précédente, le taux de prévalence de l’excision a chuté de 87 à 61%, mais Il reste encore à faire.

S’appuyant sur le projet précédent, les activités de base sont identiques : l’aide aux victimes sur le plan médical et psychologique, les visites à domicile de porte à porte, les fora communautaires et la mobilisation des autorités locales.
On constate déjà là aussi des avancées avec la constitution de comités de veille et d’alerte et grâce aussi à l’aide du corps médical et des sages-femmes qui informent les jeunes mères sur les dangers de l’excision.

La nouvelle phase du projet s’étendra à 25 villages supplémentaires dans le département de Kanel durant les années 2024 à 2028.
Il concernera 500 jeunes victimes directes, 25.000 femmes, 200 leaders de communautés, 100 autorités locales dans les 12 communes concernées, tout appuyant plus profondément encore les activités dans les premiers villages.

Le coût du projet est établi à € 464.183, couvert à 80% par le M.A.E.E.
L’association estime pouvoir atteindre le montant de € 32.800 en collecte de fonds (pour moitié au Luxembourg et sur le terrain par le partenaire local).

Elle sollicite une aide de € 60.000 pour couvrir le solde du financement.