OPTIMA-YOUNG : Étude clinique sur 3.380 patientes préménopausées présentant un risque important de récidive du cancer du sein

Le Breast International Group aisbl (BIG) est le plus grand réseau dédié à la recherche de meilleurs traitements contre le cancer du sein.
Depuis 25 ans, BIG mène des essais cliniques et des programmes de recherche sur le cancer du sein dans le monde entier.
Plusieurs d’entre eux sont considérés comme des références, car ils introduisent des concepts particulièrement innovants, contribuent à des découvertes significatives ou encore ouvrent la voie vers des traitements plus personnalisés du cancer du sein.

Le problème médical
De plus en plus de jeunes femmes – celles de moins de 40 ans – sont diagnostiquées avec un cancer du sein. En Europe, cela représente environ 25 % de tous les cancers du sein ; dans les pays à revenu faible et intermédiaire, ce chiffre peut atteindre jusqu’à 55 % des cas diagnostiqués.
Certaines jeunes femmes atteintes d’un sous-type de cancer du sein « sensible aux récepteurs hormonaux » (qui peut être traité par hormonothérapie) peuvent présenter d’autres facteurs (tels que l’atteinte des ganglions lymphatiques) qui amènent les médecins à classer leur maladie comme présentant un risque élevé de récidive. Par conséquent, elles reçoivent à la fois une hormonothérapie et une chimiothérapie.
Malheureusement, la chimiothérapie peut entraîner des effets secondaires importants qui affectent leur qualité de vie, notamment une ménopause précoce, une infertilité, ainsi que des complications cardiovasculaires, cognitives et d’autres problèmes graves.

Les experts du cancer du sein estiment qu’un test génétique des tumeurs des patientes pourrait fournir des informations supplémentaires permettant aux médecins de mieux distinguer les patientes réellement à haut risque de récidive de celles qui pourraient être guéries sans chimiothérapie.
En d’autres termes, ils pensent qu’un grand nombre de ces jeunes patientes pourraient être traitées uniquement par hormonothérapie, sans augmenter le risque de récidive du cancer.

Comment le problème sera étudié
OPTIMA-YOUNG est une étude clinique menée par le Breast International Group (BIG) qui examinera précisément cette question : un test génétique peut-il nous aider à identifier quelles jeunes femmes atteintes d’un cancer du sein sensible aux hormones n’ont pas besoin de chimiothérapie ?
Sur une période de 7 ans, à partir de juin 2025, l’étude recrutera 3 380 patientes préménopausées présentant un risque élevé de récidive, dans 16 pays européens, 3 d’Amérique latine et 2 d’Océanie.
OPTIMA-YOUNG sera réalisé dans un large éventail de centres hospitaliers spécialisés (315 hôpitaux et 13 groupes coopératifs membres du réseau BIG).

Bénéfices pour les patientes et la société
Si la chimiothérapie pouvait être éliminée en toute sécurité pour ce groupe de jeunes patientes atteintes d’un cancer du sein, ce serait une avancée majeure. Cela améliorerait leur qualité de vie et permettrait également de réaliser des économies substantielles pour le système de santé.

Rôle de BIG
Le travail effectué par le personnel de BIG à Bruxelles, en Belgique, consiste à contribuer scientifiquement au protocole de l’étude, à interagir avec les patients partenaires, à assurer la liaison avec les groupes membres de BIG, à diriger les activités de communication et à collecter des fonds supplémentaires pour soutenir l’étude, autant d’activités essentielles à sa réussite.

Financement
L’ensemble du projet représente un coût de € 16,1M, financé par une subvention de € 9,5M par la Commission Européenne. Le solde doit provenir des 26 partenaires du consortium.

Le budget nécessaire pour le travail de BIG est estimé à € 956 685 pour l’ensemble de la période, dont € 389 662 proviendront d’une subvention de la Commission Européenne.

Les € 567 022 restants devront être obtenus à travers des subventions de fondations privées et des initiatives de collecte de fonds.

La demande auprès de la Fondation NIF est de subventionner une partie de ce montant, plus spécifiquement un montant de 25 000 EUR par an pour une durée de 7 ans, soit € 175.000.