Formations et stages en agrobiologie pour la réinsertion de jeunes réfugiés internes dans leur zone d’origine
Le projet présenté par la Fondation Docteur Elvire Engel (F.D.E.E. ONG D) soutient 50 hommes et femmes déplacés internes (entre 15 et 27 ans), victimes de l’insécurité et sans emploi dans les provinces de Namantenga et du Bam au Burkina Faso.
Le partenaire local, l’Association Managré Nooma pour la Protection des Orphelins (AMPO) a soutenu par le passé l’installation de plusieurs coopératives agricoles fonctionnelles permettant à de jeunes gens de retourner dans leur terroir d’origine.
Il est donc opportun de s’appuyer sur ces acquis et expériences dans le cadre de ce projet.
Ils seront formés à l’agriculture biologique au Centre de Formation Professionnelle de Tond Tenga (voir projet NIF 332) créé par l’AMPO, et seront installés dans la région du Centre-Nord, dans leur terroir d’origine, soit en tant qu’autoentrepreneurs agricoles (20 jeunes), soit regroupés dans l’une des trois nouvelles coopératives agricoles (3 x 10 jeunes) qui seront reconnues administrativement, avec l’obtention de la reconnaissance des terrains exploités.
Leur formation s’exerce dans 4 secteurs d’activités : l’agriculture pluviale, le maraîchage, l’environnement foresterie et l’élevage.
Le projet précédent montre que la formation professionnelle dont ont bénéficié les personnes déplacées internes est adéquate et adaptée à leurs besoins. Il est donc également propice de poursuivre dans cette voie, d’autant que la mise en place des filières de distribution sont également prévues.
Il reste néanmoins un point d’amélioration majeur : le renforcement de leurs capacités à s’autogérer au sein de leurs coopératives une fois de retour chez eux.
Les « anciens » formés au Centre de Tond Tenga, devenus entre-temps coopérateurs, seront une source d’inspiration pour les nouveaux bénéficiaires qui gagneront en confiance en leurs capacités, une fois de retour chez eux.
La formation professionnelle du projet est complétée par un axe stratégique d’« incubation » des nouveaux bénéficiaires, grâce aux stages auprès de leurs pairs.
Cette nouvelle composante renforcera les activités des coopératives existantes et permettra aux nouveaux bénéficiaires de se mesurer aux conditions réelles sur le terrain, garantissant leur motivation et la pérennité de leur réinstallation une fois de retour chez eux.
Le projet impactera de manière indirecte les membres de la famille et les populations riveraines. L’exploitation de ces sites permettront une diffusion des techniques acquises qui contribueront à l’amélioration de l’offre des cultures et au niveau nutritionnel des populations dans leur ensemble.
Ceci se fera tout en contribuant à la lutte contre la dégradation de l’environnement grâce à une production agro-sylvo-pastorale biologique.
Une plateforme digitale de suivi des activités des coopératives sera mise en place en vue d’assurer la stratégie de sortie du projet.
Le coût du projet pour les 2 dernières années (2026-2027) s’élève à € 526.102, pris en charge à 80% (€ 420.882) par le Ministère des Affaires Étrangères et Européens du Luxembourg (projet et budget joints en annexes), et le partenaire local participe, sur cette période, à hauteur de € 19.000.
Il reste à couvrir par la Fondation F.D.E.E. la somme de € 94.220.
Elle sollicite une intervention de la Fondation NIF de € 100.000 sur la durée totale du projet (12/2024-11/2027).