Lieu
Sénégal

Date de début et de fin
janvier 2020 - avril 2024

Association
PROGRAMMES D'AIDE ET DE DÉVELOPPEMENT DESTINÉS AUX ENFANTS DU MONDE

Montant
43 667 EUR
Projet n° 254

Disons Stop à l’excision et Non aux violences faites aux jeunes filles


Association
PROGRAMMES D'AIDE ET DE DÉVELOPPEMENT DESTINÉS AUX ENFANTS DU MONDE
https://www.padem.org

Description

Depuis plus de 15 ans, PADEM vise à améliorer la qualité de vie de populations vulnérables, en particulier des enfants, dans les pays en voie de développement, à travers des actions pérennes basées sur le partenariat avec des acteurs de la société civile locale et la recherche constante de l’accomplissement des droits fondamentaux des bénéficiaires, dans le plus strict respect de leur culture.
A ce jour, elle a achevé plus de 200 projets, souvent étalés sur plusieurs années, en Inde, au Sri-Lanka, dans divers pays d’Afrique, d’Amérique latine et d’Europe. Au Luxembourg, elle propose en outre l’accompagnement de personnes bipolaires, et aux enseignants des ateliers sur divers thèmes humanitaires.
Ses fonds proviennent principalement du Ministère des Affaires Etrangères et Européennes (MAEE) du Luxembourg au travers d’accords-cadres et de dons de diverses fondations, communes, collectivités, entreprises et particuliers ainsi que de la vente de produits équitables.
Les dons sont redistribués à hauteur de 91% vers le terrain, le solde étant destinés aux frais de fonctionnement de l’association.
Le partenaire local Jeunesse et Développement JED existe depuis 1988 sous forme d’ONG, il met en œuvre des projets de santé communautaire et de la reproduction. Cette association a acquis une expérience et une expertise dans l’accompagnement des jeunes filles et des femmes victimes ou exposées aux violences et à la mutilation génitale.
Un tiers de femmes sénégalaises sont excisées. Ce taux passe à plus de 90% dans la région de Matam (562.000 habitants) où ce rituel culturel et religieux est reproduit de génération en génération avant l’âge de 5 ans, sans anesthésie et en dehors de tout circuit médical, entraînant des conséquences sanitaires graves pouvant mener au décès ou à des grossesses à risques tant pour la mère que pour le nouveau-né, sans oublier le traumatisme psychologique persistant.
La loi sénégalaise interdisant cette pratique est peu ou pas appliquée, d’autres types d’intervention doivent être mises en place.
Dans la continuation d’un premier projet, mené entre 2017 et 2019 avec le même partenaire local et sur la même zone géographique, l’association PADEM en met en chantier un nouveau, de plus d’ampleur, basé sur l’expérience passée et dans la dynamique des succès acquis.
Des liens de bonne collaboration ont été tissés avec toutes les autorités locales tant communautaires que religieuses, politiques et policières, à l’inverse de ce qu’ils étaient au départ.
Ce projet d’une durée de 4 ans (2020-2023) sera développé dans 20 villages ciblés, et concernera 40.000 jeunes filles, 21.000 parents d’enfants, élèves et enseignants et 120 exciseuses.
Il s’articulera sur des campagnes de sensibilisation auprès de 200 leaders d’opinion dont les chefs religieux, les autorités administratives, les responsables de groupements féminins et les notables (4 foras par an).
Dans les villages, 30 classes d’alphabétisation seront ouvertes en français et en poular (langue peule). 1.200 femmes ayant l’intention de mettre en œuvre une activité génératrice de revenus seront soutenues dans leur capacité en entrepreneuriat grâce à la constitution d’un fonds des garanties dans lequel seront incluses 20 anciennes exciseuses. 40 leaders communautaires (2 par villages) et 60 femmes et jeunes de JED seront formés au leadership communautaire axé sur la lutte contre les violences faites aux femmes et contre les mutilations génitales. Enfin, des comités de veille seront créés pour le suivi des activités et afin de protéger et de prévenir les actes de violences envers les jeunes filles et les femmes.
Le projet d’un montant de € 291.113 est financé à 80% par le M.A.E.E. du Luxembourg, il reste à financer € 58.223 dont l’association espère pouvoir couvrir 25%.
Elle introduit une demande d’aide financière de € 43.667.


Evolution du projet
Projet terminé en avril 2024.