
Création de classes d’éducation préscolaire pour enfants en situation de pauvreté et activités génératrices de revenus pour leur famille
L’éducation fait cruellement défaut à Madagascar, et plus particulièrement en zone rurale où les défis liés à la pauvreté sont immenses.
Avec 86% des enfants nés dans la pauvreté, le pays est le quatrième pays à l’échelle mondiale comptant le taux de retard de croissance le plus élevé chez 42% des enfants de moins de cinq ans (UNICEF).
Un enfant né à Madagascar aujourd’hui n’atteindra que 37 % du potentiel productif qu’il aurait obtenu s’il avait bénéficié d’une instruction complète et de soins de santé adaptés.
Il est établi que l’investissement dans la petite enfance joue un rôle majeur dans l’épanouissement de l’individu. Le vécu du jeune enfant favorise fortement son développement cérébral et augmente ses chances de succès dans la vie.
La thématique de la Petite Enfance et notamment la préscolarisation a pris de l’importance au niveau de l’État en 2014. Il a posé comme objectif que TOUS les enfants malgaches bénéficieraient au moins d’une année d’éducation préscolaire (en grande section) avant d’entrer en première primaire.
Actuellement, 10 ans plus tard, 59 % des écoles publiques primaires ont ouvert un centre préscolaire, principalement en zone urbaine. Toutefois elles disposent de très peu de moyens, le personnel y est peu formé et le nombre d’enfants par classe est considérable.
Dans le cadre de ce projet, Padem soutient durant 4 ans (01/2024 – 12/2027) son partenaire local éprouvé, l’ONG Harmonisation des Actions pour la Réalisation d’un Développement Intégré (HARDI), active depuis 1993 et reconnue depuis 1997, qui a pour mission d’accompagner la scolarisation durable de 400 enfants en apportant à la fois un environnement scolaire sain, en veillant à la leur suivi administratif légal (reconnaissance à l’état civil) et à leur protection (lutte contre les violences). Il s’agit d’enfants vulnérables, filles et garçons (60 et 40%), dont certains avec handicap(s).
Le partenaire accompagne également 360 parents, dont 90% de femmes, dans le développement d’activités génératrices de revenus afin qu’elles soient en capacité de satisfaire pleinement aux besoins de leurs enfants.
Les capacités techniques, administratives et financières de l’ONG HARDI seront renforcées afin qu’elle soit mieux équipée pour la prise en charge adéquate des enfants, pour développer des approches éducatives efficaces, mais aussi celles qui lui permettront d’atteindre son autonomie financière.
Un dispositif d’accompagnement des parents est prévu avec cadrage : formations, amélioration ou lancement des activités génératrices de revenus, suivi du développement, visites à domicile.
Un nouveau Centre préscolaire aux normes imposées par le Ministère de l’Éducation nationale sera aménagé et équipé (mobilier et équipements des classes) dans la Commune rurale de Soavina, d’une capacité réelle d’accueil de 100 enfants.
Les éducateurs/trices) chargées de la prise en charge des enfants seront formé(e)s selon un plan précis sur la durée du projet. Le développement des enfants sera suivi et des ateliers d’échange avec les parents et des experts de la petite enfance seront organisés.
Au-delà de cela, HARDI développe son autonomie grâce à une crèche payante et un atelier de confection, fruit du soutien financier de la DCI Monaco à travers le projet SANDRATRA7.
Les nombreux objectifs à mettre en œuvre sont largement détaillés dans la présentation du projet et dans celle fournie au Ministère des Affaires Étrangères et Européennes (M.A.E.E.) jointe aux annexes.
Le coût du projet est de € 144.375, il fait partie d’un accord-cadre avec le M.A.E.E. et est cofinancé à 80% (€ 115.500).
La participation du partenaire local est de € 18.456. Elle est cependant fort hypothétique étant donné sa précarité financière.
L’association demande une participation de la Fondation NIF dans le solde réel à financer de € 28.875.